samedi 25 octobre 2008

Réflexions vaines et inutiles #3

Moi, je fais de la musique. Enfin, j'essaie. Le problème, avec la musique, aujourd'hui, c'est que pour se faire connaître, il faut se formater la gueule. Il faut être carré dans le rythme, avoir des trucs construits, et surtout chanter bien, ce qu'évidemment je ne sais pas faire.

Le truc, c'est que la musique reste pour certaines personnes, moi y compris, un moyen d'expression totalement personnel et incompréhensible. J'appelle ça la "mystification lyrique", parce que les paroles de certaines chansons ont une signification A pour leur auteur et une signification B pour le reste du monde.

Toujours est il que malgré les perles que nous pondent certains groupes, on bouffera toujours de la Star Ac', de la variété française et du RnB ou du rock que même c'est pas le groupe ou le chanteur qui a écrit sa musique, mais un autre mec dont on entendra jamais parler.

Aujourd'hui, donc, pour débarquer sur le marché français du disque, les artistes n'ont plus que quelques solutions. La première, c'est de passer par une émission à la con, la deuxième, d'être le fils d'une star ou d'un producteur, la troisième, de se faire connaître par ses propres moyens : internet ou IRL, "in real life".

On pensera bien sûr à remercier My Major Company, qui permet de lancer des artistes inconnus (même si Grégoire a pondu du nian nian), mais on évoquera également My Space Music, qui reste la meilleure façon de dénicher du bon.

Donc, si vous voulez dénicher du bon, allez sur myspace. Si vous voulez dénicher du moins bon, voilà le mien : www.myspace.com/universparallele.

Ceci n'était pas un message publicitaire caché.

vendredi 24 octobre 2008

Dépressions vaines et inutiles #1

Moi, je me demande comment commencer un texte dans lequel je veux dire que je m'ennuie. Parce qu'en plus, c'est pas franchement drôle de parler d'ennui, on se fait chier assez rapidement.
Ou alors, je peux écrire un poème spirituel/politique/lyrique, ce genre de truc, mais un poème ça reste personnel, et en plus je suis pas chaud pour un poème. Et puis "poème" ça me fait penser à "poêle", donc à "poil", et du coup ça a une symbolique dégueulasse.

Je me rends compte, je cite, qu'il est "plus facile de se prostituer que de trouver du travail" (ouais, c'est cité de moi, je sais, c'est super stylé, merci, ouais, youpi, ah ah), qu'il est plus facile de trouver du travail que de rencontrer des gens intéressants, qu'il est plus facile de rencontrer des gens intéressants que de s'amuser dans la vie, et qu'il est plus facile de s'amuser dans la vie qu'être heureux.

Je me rends compte que je suis une grosse flemme. Je me rends compte d'autres trucs dont je ne parlerai pas ici, comme ça je reste mystérieux.

Ouais, en fait ça va pas en ce moment, quoi. Je sais, ça en dit pas long, mais en même temps, j'ai toujours insisté sur le fait que ce blog était personnel (d'ailleurs il n'est lu que par deux personnes, coucou les filles). Mais en même temps, s'il est personnel, ça ne sert à rien qu'il soit sur internet. Ca veut dire que je m'adresse quand même à du public, puisqu'en plus je soigne mon style. Donc ça veut dire que je devrais développer. Développons, ce qui permettra peut-être à quelques uns de porter un regard objectif sur leurs problèmes à eux et d'en trouver les solutions.

1. ennui, lassitude, symptômes avérés et reconnus de la déprime dite passagère : s'occuper.
2. difficulté à rencontrer du monde : faut que je prenne plus de douche, que je m'habille chez Jules, que j'aille en boîte, et que je sois gentil.
3. manque d'objectif : faut que je trouve un objectif.

Voilà, voilà.

dimanche 12 octobre 2008

Réflexions vaines et inutiles #2

Moi, j'aime bien la bédé. J'aime bien Lewis Trondheim, aussi. Enfin, j'aime pas mal ce qui se fait sur le net, que ce soit des planches à la va-vite ou des quotidiennes.

Mais voilà, moi je sais pas dessiner. Alors c'est vrai qu'avec les mots, on peut raconter pas mal de choses, mais ça vaudra jamais une bonne case de bédé. Du moins, dans l'idée que j'ai de raconter des histoires inutiles grâce au dessin.

Je pourrais apprendre à dessiner, mais je n'y arriverai pas. D'ailleurs, ce sont toujours les droitiers qui dessinent le mieux. Les gauchers sont plus branchés musique, écriture, sport, ou rien du tout.
Alors, je pourrais devenir droitier, mais j'y arriverai pas. Parce qu'en fait, si j'avais voulu le devenir, j'aurais dû m'y mettre dès le début, et puis de toute façon les droitiers ne savent que dessiner ou être prof. Y a que les profs de sport qui sont gauchers.

Mais c'est vrai qu'être prof de sport ça peut être sympa.

... mais qu'est-ce que je raconte, moi ?

Enfin bref, je suis totalement bloqué. Soit je me mets à vendre mon corps et je me paie des cours de bédé avec les gains, mais il faut aussi que je prenne des cours de chant, et puis j'ai la fac', et la bouffe, le papier toilette et la bière à payer. Vendre mon corps, ça me rapporterait pas assez.

Ou alors, je pourrais devenir ami avec une vieille, la tuer dans son sommeil, et empocher le legs qu'elle m'aurait donné par le biais de son testament. Ouais, mais nan, ça prendrait trop de temps, surtout qu'une vieille c'est long à comprendre.

En même temps, est-ce que j'ai besoin d'argent ? Je peux aussi me débarasser de tous les problèmes typiquement humain, faire corps avec la nature et mourir d'une grippe.
Ouais, mais mourir d'une grippe, c'est la honte quand même. Donc ça, c'est pas possible.

Et puis merde, je sais même pas ce qui est possible. C'est possible de vous emprunter ceci, c'est possible d'utiliser vos toilettes, c'est possible, GNA, GNA, GNAA.

Ah, j'ai une idée. Je me prostitue, comme ça je me fais repérer par un producteur de film porno ; j'en réalise la musique tout en jouant dedans, je tombe sur une actrice qui sait dessiner et qui m'apprend, puis je fais fantasmer les vieilles quand le film passe à la télé, du coup y en a une qui me file son legs (et son corps, échange de bon procédés même s'ils sont vieux), ensuite je joue un prof de sport dans un film indépendant super stylé genre "Entre les Murs", le truc trop contemporain que personne ira voir, mais que les gens qui l'auront vu ils se diront "je suis trop culturé d'être allé voir ce truc, même si j'ai rien compris" et même qu'après ils demanderont à tous leurs amis "tu l'as vu ce film ? Nan ? Ah, ben tu rates un truc, t'es pas très culturé toi !", tu vois, quoi, enfin voilà, et puis après je m'enfuis sur une île déserte pour finir mes jours, en ayant bien pris soin de devenir droitier et d'emporter assez de provisions pour ne pas avoir à manger des fruits pourris qui filent la grippe.

... ben voilà, c'était pas compliqué.

samedi 11 octobre 2008

Réflexions vaines et inutiles #1

Quand on me dit que la cigarette tue lentement, je réponds qu'il vaut mieux vivre intensément et mourir jeune plutôt que se tuer à ne rien faire.

C'est l'un des nouveaux faits de société, de ceux qui animent les foules, bla bla. Après les séropositifs, les homosexuels, les noirs, les athées, voilà le tour des fumeurs. Quel vice ! Si je demande à l'Etat son avis sur la question, il me répondra que Marianne ne fume pas, que fumer tue, que le tabagisme passif, que ceci, que cela, et qu'il faut éradiquer les fumeurs.

Le nouveau délire en date de nos politiques va encore plus loin... en juin 2008, et de façon très discrète, une proposition de loi a interdit la cigarette dans une voiture, en présence d'un mineur de moins de seize ans (1). Alors, faut qu'on m'explique : la cigarette pollue, mais pas la voiture ? Le nuage de pollution qui flotte au-dessus de Paris est un paradis pour nos poumons ?

Maaais non, les mineurs de moins de seize ans ne DOIVENT pas fumer... d'ailleurs, ils ne devraient pas sortir le soir, se coucher après 22h, manger gras/sucré/salé/tout court, avoir des relations sexuelles, rire, parler, réfléchir.
M'enfin, après 16 ans, ça va, la fumée n'est plus un danger. En fait, non, l'adolescent a le choix ! Il peut ainsi décider de monter ou non avec un fumeur, ou encore décider de vivre dans une bulle stérile tout au long de sa vie, de ne pas sortir de chez lui, et de ne pas regarder TF1, et puis aussi de ne pas téléphoner, parce que téléphoner tue, et puis en fait, tout tue.

On observe, depuis plusieurs années la naissance d'un nouveau concept : le capital santé. Vivre sainement, vivre mieux, vivre vieux, se lever à 7h pour se coucher après le nanard de 21h, respecter ses voisins et boycotter le MacDo. Par contre, un verre de rouge deux fois par jour, c'est bon pour le corps.
Quant à l'Etat, il surveille gentiment et naïvement ce peuple docile et travailleur. Tuez-vous à la tâche, le travail, c'est la santé, ce genre de truc.

Un monde de vieux, voilà ce qu'il nous faut. Mais des vieux non-fumeurs.

(1) http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion0986.asp