Un petit gars bien sympa, originaire de Suède, et également l'auteur du magnifique Story of the Impossible et de Going where the tea-trees are qui sont vraiment à écouter... en fait, à l'origine, en achetant les billets pour Phoenix, on ne savait pas qu'il faisait la première partie... ça fait franchement plaisir de découvrir et d'apprécier un musicien, et de se rendre compte qu'en fait on le voit en concert la semaine prochaine... un peu comme si vos potes vous faisaient une belle suprise. Enfin, bref.
Le gars est donc arrivé sur la toile de fond dédiée à Phoenix, tout seul avec sa guitare et son harmonica, et après un "bonjour" timide et avec l'accent anglophone, il nous chuchote doucement "cette chanson s'appelle Story of the Impossible..." ... euh, merde, il va pas se la faire en solo ? Ben si. J'ai été un peu déçu, parce qu'une grande partie de la beauté du morceau repose sur son instrumentale, mais il s'est pas mal démerdé (sa voix est légèrement retouchée sur l'album, notamment pour les aiguës, m'enfin)... il termine doucement sa chanson, et puis le reste du groupe arrive, et Peter commence à nous raconter l'histoire du prochain morceau. "Je suis allé chez le dentiste, et ça s'est pas très bien passé"... et il enchaîne sur l'histoire de la petite souris, "fairy tooth" chez les suèdes ou les anglais, aucune idée.
Par contre, aspect négatif, le public était pourri, parlant pendant qu'il racontait son histoire, à voix haute... bon, à la rigueur, ça peut arriver vite fait, mais là... enfin, il continue, morceau après morceau, des mélodies pour la plupart aux arpèges doux, posés, et reposants, mais également deux trois trucs qui bougeaient plus, avec des influences de jazz. Que du bon. Il nous demande également de chanter avec lui, nous remercie... et au final, il nous sort une mandoline, et murmure "cette chanson s'appelle Going where the tea-trees are"... youpi, quoi. Quatre minutes de bonheur, un peu comme une pause, un aparté, au milieu d'une grande plaine avec un arbre planté en son milieu... les yeux fermés, y avait plus que les notes qui s'enchaînaient... génial, ce gars. Et puis, il s'en va. Si, si. 30 minutes d'attente, le cul par terre... et voilà, dans le noir total, plusieurs personnes qui arrivent sur scène.
Bon, ceux qui auront écouté l'album l'auront trouvé vraiment sympa, avec un style un peu pop anglaise, voire "Beatles", mais pas vraiment destiné à faire bouger une salle... alors, en les voyant arriver dans le noir, je suis un peu surpris d'entendre un bon gros son de batterie bien lourd, avec un batteur déchaîné, qui lance la danse, seul, bientôt rejoint par les guitares, et finalement le chant. Des basses, des caisses, de la voix... putain, je commence à avoir envie de bouger pour de bon ! Ils terminent leur morceau, et Thomas Mars, chanteur, nous lance un "salut ! content d'être avec vous les amis !", ou quelque chose du genre... le ton est donné : les français reviennent en France ! Pendant tout le concert, il nous remerciera ainsi une petite dizaine de fois d'être venus les voir... ils ont pas chopés la grosse tête, et rien que pour ça, je leur tire ma révérence de chapeau bas (si, ça existe, bordel).
Et puis vient le tant désiré Long Distance Call... on aura pas la version diffusée sur les ondes, mais celle de l'album, un peu moins bonne je trouve... m'enfin, on commence vraiment à bouger... sauf que là encore, le public craint. Composé de groupies, de pseudo-bourgeois, on a juste une masse informe qui se déplace lentement... peu importe, rien à foutre, BWAAAH, on est une dizaine dans toute la salle à bouger vraiment, écrasant des pieds, défoncant des coudes... je m'écrase même le menton sur l'épaule de ma voisine de droite qui, totalement paniquée, poufiasse qu'elle est, se casse discrètement à côté de sa copine. Géant ! Et puis le concert se poursuit, avec un groupe vraiment charismatique, qui maîtrise la scène... effets de lumières, on saute, noir, on saute, cri, on saute... c'est vraiment pas à ça que je m'attendais, et tant mieux !
Ils poursuivent avec Rally, Consolation Prizes et également North, morceau uniquement instrumental, voyage mélancolique, là aussi, une petite pause, un petit temps d'arrêt... un rêve. M'enfin, mais où est Second to None, bordel? Dans mon cul, apparemment, puisque qu'après seulement une heure et demi environ, Thomas nous remercie une dernière fois, et ils s'éclipsent discrètement... c'est tout ? Pas moyen, le public se met à applaudir, siffler, scandant leur nom. Et puis, on voit un des guitaristes et le chanteur qui reviennent... ils enchaînent deux morceaux (que je connais pas, merde alors) en duo, et puis Thomas nous lance "si vous voulez que le reste revienne, criez plus fort".
Je vous laisse imaginer le carnage. Bref, le groupe revient, et recommence à jouer, un morceau, et puis... "cette chanson est la dernière... elle s'appelle Second to None"... on entendra un seul blaireau crier alors "ouaaais", "bwaaah", ou encore "the High Jolt, connard !". Je vous dis même pas qui. Ils partent dessus et on finit de se défoncer. Et puis, ils enchaînent sur un autre riff, un autre morceau... le chanteur passe par dessus les rambardes de sécurité et descend dans le public.
Public qui ne comprend rien, ce qui nous laisse le temps d'avancer jusqu'à Thomas, une tape sur l'épaule, et on reste à ses côtés... il se baisse, disparaît dans la foule, remonte, puis arrête de chanter... et il commence à sauter, entraînant la salle toute entière avec lui pendant les 30 dernières secondes du concert ! ENFIN, ça bouge ! L'extase, le kiff, le pied, tout ça... par contre, je crois bien avoir foutu ma main dans le pantalon d'une fille sans faire exprès ; si elle passe par ici, qu'elle m'en excuse. Si, c'était involontaire !
Et puis tout s'arrête, et ils s'en vont. Fin. Vraiment, excellent, une musique qui tient la route, des gars proches du public... le genre de groupe qu'on retourne voir le plus possible ! A quand un nouveau passage en France, hm ?
Les enfants,
le 30 novembre prochain,
je vous parlerai de Dionysos.
En attendant, soyez sages et apprenez bien vos leçons.
le 30 novembre prochain,
je vous parlerai de Dionysos.
En attendant, soyez sages et apprenez bien vos leçons.
PS : mention spéciale à la nana à ma droite, groupie de première, toute gênée, flippant d'être décoiffée, et puis toute folle quand "sa" chanson arrive... mort de rire... qui plus est lorsqu'elle est allée se plaindre de moi à sa copine. J'adore. Ah, et idem pour un père de famille qui, marchant devant nous quand on sortait, s'est plaint des gens qui "bougeaient"... bon, on les invite au concert de Dionysos, histoire de "bouger" un peu, hmm ?