mercredi 18 mars 2009

Au royaume de Dieu, les athées sont rois

Etre croyant a toujours été un problème personnel. Adorer Dieu jusqu'à l'extrême restera personnel. Etre prêt à mourir pour un symbole religieux est idiot, mais personnel.

Un pape qui annonce : "on ne peut vaincre le SIDA par la distribution de préservatifs, au contraire, il augmente le problème." c'est se foutre ouvertement de la gueule de 6 milliards (et des patates) de personnes.

On a toujours su qu'en plus d'être laids et grabataires, les papes continuaient à lire la Bible à l'envers. Le monde entier a toujours accepté leurs propos homophobes, discriminatoires et austères, en total désaccord avec une vision moderne de la société.

On acceptera toujours qu'il y ait des papes et des gens laids et grabataires, et on considérera toujours ces gars-là comme des symboles de paix et de respect. Putain, mais mon cul en a mal aux rectumatiques !

Excusez ma vulgarité passablement polie, mais, à défaut de croire en Dieu pour des raisons personnelles, je n'ai jamais prôné mon athéisme et ma haine des sectes abrutissantes et pourtant glorifiées. Je n'ai jamais fait sonner les cloches de mes temples invisibles tout au long de la journée, et je n'ai jamais laissé quelqu'un sur le côté à cause de ses convictions, de sa morale ou encore de son mode de vie.

Même en excluant la vague de pseudo-rebelle qui se disent non-croyants pour briller, nous sommes de plus en plus nombreux à jeter Dieu à la poubelle suite à des réflexions que j'oserai qualifier de "logiques".

Les athées ne demandent rien à personne : ils veulent vivre dans un pays laïque, sans être continuellement emmerdés par des questions de religion, et se kékéttent bien des opinions des croyants. Chacun chez soi, et les moutons seront mieux lobotomisés. Ahem, pardon.

Outre le caractère affligeant de ces propos vides d'intérêt que même le IIIème Reich aurait dénigrés, et qui mettent Benoît dans le caca religieux et politique, dénigrer le port de la capote pendant des rapports sexuels est une offense à tous les malades et enfants de malades qui ont pu choper cette crasse. C'est un peu comme dire à Baschung - paix à son âme, mais on s'en branle un peu - que fumer ne tuer pas ; comme dire aux tétraplégiques qu'il est de bon ton de se jeter sous une voiture, ou encore comme balancer aux anarcho-grévistes de Lille 3 qu'un cerveau ne sert à rien, hop, poubelle aussi.

C'est nier l'existence d'une maladie et les souffrances qu'elle implique, c'est faire un pied-de-nez aux médecins qui bossent sur la recherche contre le SIDA en disant : "na na nère, je vis dans un palace, j'ai même plus besoin de me laver la queue moi-même, et vous vous servez à rien-euh".

C'est une attitude puérile et désaxée, d'un âge ancien, c'est un négationnisme ecclésiastique qui commence franchement à me foutre en rogne.

Mais ça ne s'arrête même pas là. Le vieux croûton (pas d'autre terme sous la main, condamnez mon blog si ça vous chante) prône encore, en tant que réincarnation du messie, un "renouveau de la sexualité".

Mon cul est plié en quatre.

C'est vrai qu'il est facile pour un non-pratiquant du plaisir de parler de choses qu'il ne connaît pas. Ca c'est sûr, quand on fait jamais kékétte - ou alors avec des enfants - ; qu'on ne voit pas plus loin que le bout du Vatican - ou en carrosse de verre - ; qu'on porte tout le temps des robes qui ne se vendraient même pas en brocante - ou dans celles du Vatican, justement - il est facile de porter un regard OBJECTIF et GLOBAL sur le monde moderne.

M. le pape ne se rend probablement pas compte que la sexualité a toujours été (et sera toujours) un gros plaisir à deux, avant même d'être un moyen de reproduction. C'est le petit cadeau de Dame Nature aux Hommes, un moyen de dire "tuez-vous à la vie, mais voilà de quoi vous éclater le samedi soir". Bon, après, Dame Nature a aussi créé le houblon et la marijuana, mais ça c'est autre chose.

Le cul, c'est le cul, et parler d'un renouveau du cul, c'est comme espérer l'évolution de l'Homme : ça n'arrivera jamais, jamais, JAMAIS, JAMAIIIIS bordel de zut. A part chez les moutons.

Voilà, c'est tout ce que j'avais à crier sur la toile, un petit message non-médiatisé qui ne pourra sûrement pas contrer le tort des quelques phrases prononcées par un idiot vénéré devant des caméra, mais je m'en contenterai.

J'aime pas les soutanes, de toute façon.

PS : mea culpa, j'avais oublié le "s" de "rois" dans le titre ; je m'en remets à Dieu.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ben heureusement qu'on acceptera toujours les gens laids !! (je prends seulement les mots qui m'intéressent)

De toute façon, toi depuis No Comment t'as toujours eu une dent contre les Papes...t'es jaloux qu'il ait la papamobile et pas toi ?!

Anonyme a dit…

J'ai au moins le mérite d'en avoir, des dents !

Et c'était déjà avant le No Comment ; c'est juste que certains propos me foutent la haine, et là il l'aurait fait exprès pour m'énerver que ça m'étonnerait pas.

Tsss.